La soudure autogène permet de souder des matières telles que l’acier ou le fer. Elle est utilisée dans des domaines très divers, comme le chauffage central, la ferronnerie et la métallerie, ou encore certaines fabrications de meubles. Avec de la pratique, une soudure autogène de qualité sera lisse, droite et régulière. Elle présentera cependant souvent une légère surépaisseur au niveau du point de jonction.
Quel chalumeau pour procéder à la soudure autogène
Le chalumeau oxyacétylénique est le plus indiqué pour la soudure autogène, car il permet d’alimenter le chalumeau en dosant idéalement l’oxygène et l’acétylène. Vous utilisez pour cela deux petites vannes à pointeau – parfois blanche pour l’oxygène – mais le plus souvent elle sera bleue, rouge pour l’acétylène – qui se règlent à l’aide d’une molette.
Il vous faut ensuite un bec approprié pour une épaisseur de tôle donnée. Le diamètre de bec oscille entre 0,5 mm et 3 mm, ce qui permet de moduler la combustion du gaz, entre 50 et 1 400 litres par heure.
Les tôles à souder peuvent être très fines et aller jusqu’à 15 mm d’épaisseur. Si votre tôle est trop épaisse, vous devrez certainement procéder en deux temps, en soudant les faces l’une après l’autre.
Comment équilibrer la flamme du chalumeau
Vous devez ouvrir la vanne d’acétylène en premier, puis ouvrir progressivement celle de l’oxygène. La flamme idéale doit avoir une forme allongée. Modulez vos vannes jusqu’à ce que la flamme soit nette, non fumeuse et parfaitement homogène. Commencez toujours par augmenter le débit d’acétylène, puis ajoutez l’oxygène.
Votre flamme doit demeurer intacte tout au long de votre opération de soudage. Si elle se dégrade, revoyez votre dosage à l’aide des vannes de gaz. Vous devez, dans tous les cas, toujours conserver un œil sur vos manomètres pour connaître vos dosages en gaz.
Si votre chalumeau produit des claquements secs et brefs, les causes peuvent être très diverses.
- Vous manquez d’oxygène : votre bouteille arrive à sa fin ou votre tuyau est obstrué (ou écrasé).
- Votre bec est en surchauffe : coupez la vanne d’acétylène et réduisez le débit de l’oxygène, puis trempez votre bec dans un récipient d’eau froide. Il est impératif de conserver un faible débit d’oxygène pour que l’eau ne puisse pas s’introduire dans votre bec.
- Votre bec est encrassé : refroidissez le bec de la même façon, avant de le démonter pour le nettoyer, à l’aide des aiguilles adéquates.
Comme pratiquer la soudure autogène
La soudure autogène demande de l’expérience pour être correctement réalisée. Avant de commencer, vous devez fixer fermement les pièces à souder pour vous assurer de leur stabilité pendant l’intervention. Nettoyez-les bien avant de les porter à la bonne température.
Dès lors que vos pièces commencent à fondre, elles vont s’unir. Cependant, la coulure au niveau du point de jonction risquant d’affaiblir l’assemblage, il est parfois conseillé d’avoir recours à un métal d’apport pour le renforcer, toujours identique à la composition des pièces à souder. Notez donc que si vous utilisez un métal d’apport, celui-ci doit toujours être le même que les éléments à assembler. D’où le terme soudure « autogène »…
Si vous débutez dans ce type de soudure, vous pouvez vous exercer préalablement. Utilisez à cette fin une tôle d’épaisseur moyenne et appliquez-vous à tracer des lignes de fusion en fondant la surface. Appliquez une inclinaison de 45° entre votre chalumeau et la tôle et maintenez son extrémité à une distance constante de quelques centimètres. Le dard de la flamme doit être distant de 3 à 4 mm de la tôle. Vous devez tracer des lignes régulières, sans toutefois passer au travers de la tôle.
Entraînez-vous ensuite à obturer le sillon à l’aide du métal d’apport. La baguette doit également former un angle de 45° avec votre tôle, mais dans la direction opposée à celle du chalumeau.
Lorsque vous passez de l’exercice à la pratique, vous pouvez vous aider en chanfreinant les bords des pièces que vous allez souder.