La brasure et la soudure génèrent des fumées qui peuvent être toxiques à respirer. Les soudeurs et les personnes qui travaillent dans le même espace doivent s’en protéger par des dispositifs spécifiques généraux, ainsi que des protections individuelles adaptées.
Quels sont les dangers des fumées de soudage
Le fer à souder engendre des températures élevées, afin d’atteindre le point de fusion des matériaux à souder (pour le soudage) ou du métal d’apport (pour la brasure). C’est à ce moment que se forment des fumées qui se mêlent à l’air ambiant. Les particules contenues par ces émanations sont microscopiques, ce qui leur permet de s’insinuer dans le système respiratoire, allant jusqu’aux alvéoles pulmonaires, situées au plus profond des poumons, aux extrémités des bronchioles.
Si les inhalations se répètent au fil du temps, les fumées peuvent déclencher des pathologies pulmonaires, mais aussi s’attaquer au système nerveux central ou aux reins. Les affections se manifestent par des crises aiguës et/ou des maladies chroniques.
Les pathologies les plus fréquentes sont les suivantes : asthme, œdème pulmonaire, bronchite chronique, fièvre des métaux, pneumonie toxique, dysfonctionnement des reins, etc.
Comment prévenir les risques liés aux soudures
Les fumées dégagées lors des soudures dépendent des matières premières utilisées, du procédé de brasure, du gaz, des contaminants (salissures diverses sur le métal), du revêtement des métaux, etc. Le métal soudé ou brasé ne produit que moins de 5 % des émanations, tandis que le reste (95 %) est issu de l’environnement.
Pour prévenir les risques, il faut donc travailler sur l’ensemble et ne pas se focaliser uniquement sur l’action du fer à souder.
L’environnement du soudeur
La première précaution à prendre est l’espace dans lequel travaillent le soudeur et ses collègues. Lorsque le lieu est confiné, il faut impérativement créer une évacuation des fumées toxiques. Cela empêche de les inhaler, mais aussi de risquer une asphyxie-anoxie qui correspond à l’appauvrissement de l’atmosphère en oxygène.
Outre les dispositifs de ventilation générale – souvent onéreux à mettre en place – il existe des procédés de ventilation par aspiration localisée plus efficaces et moins chers. Les divers appareils s’adaptent en fonction du type de soudure ou brasure réalisé : table, torche ou hotte aspirante, cabine de soudure, etc. Pour une efficacité maximale, l’idéal est de combiner la ventilation générale et la ventilation localisée.
Les pièces doivent être décrassées et dégraissées avant soudure, pour réduire les émanations. Le local doit toujours être maintenu propre pour éviter les poussières brassées dans l’atmosphère par le mouvement entre l’air chaud dégagé par le fer à souder et les métaux, et l’air ambiant plus frais.
Le choix du fer à souder et de la technique utilisée
Les procédés de brasure et soudure sont divers. S’il convient de sélectionner le plus adapté selon les travaux à réaliser, le choix de la technologie doit aussi tenir compte des émanations. Certains appareils modernes produisent des émissions en quantités moindres : soudage par friction-malaxage ou soudage à l’arc submergé par exemple.
Les postes à souder récents utilisent la technologie moins polluante de poste pulsé ou synergique. Il est également conseillé de réduire la consommation de dioxyde de carbone en choisissant un gaz de protection plus adapté.
Les protections individuelles
Les dispositifs de ventilation permettent de protéger les personnes qui partagent l’environnement du soudeur, mais celui-ci peut être en plus être équipé d’un dispositif individuel.
L’appareil de protection respiratoire permet de filtrer directement les émanations. Les filtres sont sélectionnés en fonction des matériaux utilisés, ainsi que de la durée de travail. Ils doivent être régulièrement nettoyés et changés pour conserver leur efficacité.
Il est également important de protéger les yeux du soudeur qui peuvent être lésés par les rayonnements.