Tout plombier se doit d’utiliser un chalumeau professionnel adapté à ses besoins. La soudure constitue en effet le quotidien de l’artisan qui doit réaliser des travaux à la fois de qualité et esthétiques pour les parties apparentes.
Quels sont les besoins du plombier ?
La première question à vous poser concerne vos besoins. En effet, vous n’achèterez pas le même outillage en fonction du type de travaux que vous effectuez et de votre éventuelle spécialisation. Dans tous les cas, vous avez besoin d’un chalumeau que vous transportez facilement et qui vous permet de travailler longtemps sans vous épuiser.
Posez-vous 3 questions fondamentales
- Quels sont les matériaux sur lesquels vous êtes amené à travailler ? Acier, cuivre, PVC, etc.
- Quelles soudures devez-vous réaliser ? Brasure, soudure à l’étain, soudobrasure, etc.
- Quel type de chauffe nécessite le travail du tube ? Chauffer un tube acier, amollir un tube PVC, recuire du cuivre, etc.
Chaque procédé de soudage ou de chauffe nécessite une température différente. Vous devez également tenir compte de la fréquence à laquelle vous utilisez votre chalumeau.
Quels sont les différents types de chalumeaux pour plombier ?
Les chalumeaux les plus adaptés au métier de plombier sont :
- le chalumeau monogaz qui utilise du gaz propane ou butane ;
- le chalumeau oxyacétylénique qui utilise deux gaz, l’oxygène et l’acétylène.
Le chalumeau monogaz
Le chalumeau monogaz est simple à utiliser, léger et peu encombrant. Lorsque vous ouvrez votre arrivée de gaz, la flamme se forme au contact de l’air ambiant. Il produit une flamme dont la température atteint entre 1 400 et 1 800 °C.
D’un petit gabarit, il fonctionne avec des cartouches de gaz jetables. Il est maniable et vous permet de vous glisser dans des endroits difficilement accessibles.
Le chalumeau monogaz s’avère idéal pour le travail des tubes en cuivre ou en PVC (en faisant bien attention, dans ce dernier cas, au dégagements possibles de fumées toxiques). Il vous permet de les amollir et les rendre ainsi malléables pour effectuer les emboîtures et les cintrages.
L’autre avantage du chalumeau monogaz est de ne pas coûter cher ni à l’achat ni à l’utilisation. En revanche, son efficacité se limite aux travaux de faible ampleur, sauf dans le cas de produits de chauffe fonctionnant au propylène.
Le chalumeau oxyacétylénique
Le chalumeau oxyacétylénique permet des travaux beaucoup plus ambitieux. Sa flamme peut atteindre une température de 3 200 °C et son autonomie est importante. En revanche, il est beaucoup plus encombrant et lourd, car il embarque deux bouteilles de gaz — oxygène et acétylène — sur le chariot qui vous permet de le déplacer plus aisément. L’oxygène constitue le comburant et l’acétylène, le carburant.
L’ensemble du chalumeau oxyacétylénique s’avère peu pratique si vous avez par exemple des étages à monter. Il prend beaucoup de place dans votre véhicule, contrairement au petit chalumeau monogaz. Toutefois, grâce à son chariot, vous pouvez l’emporter à peu près partout. L’avantage est que la torche que vous tenez en main est légère. Reliée au dispositif par un long câble, elle vous permet de vous glisser dans les endroits étroits et peu accessibles.
Disposant d’une bien plus longue autonomie, le chalumeau oxyacétylénique convient aux travaux importants et longs. Il s’adapte à tous les travaux de plomberie que vous utilisiez ou non un métal d’apport : brasure forte, soudure autogène, soudure à l’étain, etc. Sa température étant réglable, il vous permet également de chauffer les tubes pour les rendre malléables. Certains d’entre eux sont également adaptés au travail du plomb grâce à un bec spécialement étudiée.
Son fonctionnement demande davantage de réglages, mais ils ne sont pas pour autant compliqués. Le réglage de la pression de la bouteille d’oxygène doit toujours être supérieur à celui de l’acétylène. Le premier doit être réglé entre 0,8 et 1,5 bar, le second compris entre 0,3 et 0,5 bar.