Le travail du soudeur oblige à la plus grande précaution pour éviter tout accident. Les risques sont multiples, car ils ne concernent pas uniquement les brûlures directes. Il faut bien sûr veiller à porter une tenue adaptée, utiliser les bons accessoires comme les clapets antiretour de flamme, mais il faut aussi se protéger des risques liés aux rayonnements, ainsi que de toutes les émanations chimiques qui sont contenues dans les fumées de soudage. Voici toutes les consignes pour vous protéger efficacement, que vous soyez un soudeur professionnel ou un particulier qui réalise lui-même ses travaux.
Quels sont les risques en cas de soudure sans porter une tenue antiretour de flamme chalumeau
Pour les employés qui travaillent dans la soudure, les artisans à leur compte ou les particuliers qui effectuent des travaux de soudure à la maison, les risques sont triples en l’absence d’une tenue antiretour de flamme chalumeau.
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Les risques de brûlures
Les risques de brûlures sont les premiers auxquels on pense dès lors que l’on évoque la soudure. Lorsque vous travaillez avec un fer à souder, vous pouvez vous brûler directement au contact du fer ou des matériaux à souder, à cause d’un faux mouvement. Il ne faut pas non plus oublier les projections des particules de métal qui sont tout aussi dangereuses.
En plus des brûlures, le soudeur s’expose à des coupures ou des perforations en cas de projection.
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La protection oculaire
La chaleur ainsi que les rayonnement UV générés par le processus de soudure sont délétères pour les yeux qui doivent être particulièrement protégés. Les lésions rétiniennes peuvent engendrer des pathologies susceptibles de devenir chroniques, avec des conséquences parfois irréversibles.
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Se protéger des émanations
La soudure engendre des émanations qui peuvent être irritantes, voire toxiques. Si le système respiratoire est affecté, le soudeur s’expose à des maladies chroniques, comme l’asthme ou certaines formes de pneumopathie. La sidérose est la plus courante des pathologies en l’absence de protection adéquate. Il s’agit d’une pneumoconiose causée par l’exposition prolongée à des particules de fer ou d’oxydes de fer.
Quelles protections adopter pour bien se protéger des risques inhérents à la soudure
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Le vêtement de soudeur
Le vêtement du soudeur doit être conçu pour être antiretour de flamme chalumeau, ou plutôt pour pouvoir parer ces retours, ainsi que protéger en cas de contact inopiné avec les parties brûlantes. Cela implique que la combinaison soit à l’épreuve de la chaleur, des flammes et des particules de métaux qui peuvent être projetées.
L’habit doit donc être conçu en coton ignifugé ou dans un textile adapté à ces contraintes. Il peut être composé de deux parties, pantalon et blouson, et doit respecter les normes ISO 11611 de la classe 1 ou 2, en fonction du type de soudure (MIG, MAG, TIG, …), et ISO 11612 pour la partie chaleur et flamme. Le tablier de soudeur en cuir vient par-dessus pour renforcer la protection de la combinaison.
Les mains du soudeur sont particulièrement exposées. C’est pourquoi il doit porter des gants en cuir à manchettes (couvrant l’avant-bras), avec une doublure intérieure anti-chaleur.
Le soudeur ne doit pas négliger la protection de ses pieds. Les chaussures de soudeur possèdent une haute tige et une semelle isolante. Pour des raisons de sécurité, elles ne doivent pas être munies de lacets et doivent pouvoir être rapidement retirées.
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Le casque et masque pour protéger le visage
Le visage doit être intégralement protégé par un casque muni d’une lunette qui filtre les rayons lumineux. En fonction des travaux à réaliser, le soudeur doit aussi être équipé d’un masque qui filtre les émanations des fumées potentiellement toxiques.
Les normes européennes pour les casques et lunettes sont EN 169 et EN 175.