La solidité d’une soudure dépend naturellement de l’habileté du soudeur, mais il faut également prendre en compte les matériaux utilisés, ainsi que le type de soudure.
Les conditions pour garantir la solidité d’une soudure
Vous devez réunir deux conditions pour une soudure de qualité : l’épaisseur du joint et l’homogénéité sur toute la longueur.
L’épaisseur du joint
La règle est très simple pour assurer la robustesse de votre soudure : la jointure entre les deux parties doit être au moins aussi épaisse que chacune des tôles que vous assemblez.
La pénétration du métal d’apport
Le métal d’apport pénètre par capillarité dans les deux tôles à joindre. Pour que cette pénétration fonctionne, votre métal de base doit être fondu sur toute sa longueur et toute son épaisseur au niveau de la jointure.
Si ce n’est pas le cas, la résistance de votre soudure s’en trouve diminuée.
Les particularités des différents types de soudure
La soudure à l’arc
La soudure à l’arc — ou EE, Électrode Enrobée — utilise le courant électrique. Celui-ci traverse une électrode qui entre en fusion et crée un arc.
La soudure à l’arc est assez simple à utiliser, même pour des novices. Il faut un peu d’entraînement, mais nul besoin d’être professionnel. Le risque d’une fusion inégale est faible, ce qui vous assure une pénétration homogène.
La soudure à l’arc présente également l’avantage d’être économique, par rapport à la soudure au gaz. En revanche, vous ne pouvez pas l’utiliser pour des tôles plus minces que 1,5 mm.
La soudure MIG
Pour la soudure MIG, vous travaillez avec du Metal Intert Gas, c’est-à-dire de l’hélium ou de l’argon. Vous créez un arc électrique, protégé par un gaz, à partir d’une électrode.
La soudure MIG vous permet une vitesse d’avance optimisée par rapport à la soudure à l’arc. L’avantage est que vous obtenez une soudure point par point extrêmement solide. Cependant, elle nécessite davantage d’expérience du soudeur. Si vous êtes débutant, vous devez prendre garde à ne pas aller trop vite et rater des points de fusion.
La soudure MIG vous permet de souder divers types de métaux (aluminium, inox, fer, etc.), y compris des tôles fines (à la condition que votre poste fonctionne à des ampérages suffisamment bas et maintienne un arc stable).
La soudure au gaz inerte est plus onéreuse que la soudure utilisant l’électricité.
La soudure TIG
La soudure TIG signifie que vous utilisez du Tungsten Intert Gas.
La soudure TIG utilise un arc électrique, protéger par le gaz. Elle permet de réaliser des travaux fins et précis, mais aussi robustes. La soudure TIG garantit une soudure esthétique et d’une grande discrétion lorsqu’elle est réalisée par un soudeur expérimenté. Vous devez en effet faire preuve d’une certaine dextérité, en tenant d’une main la torche et de l’autre le métal d’apport. Ne projetant aucune gouttelette, contrairement aux autres procédés, vos soudures sont lisses et imperceptibles.
Le contrôle aisé du bain de fusion est idéal pour réaliser une bonne pénétration, ainsi qu’une bonne fusion, raison pour laquelle la solidité est garantie.
La majorité des postes TIG possèdent une fonction EE, ce qui vous offre de plus amples possibilités.
La soudure au chalumeau
La soudure au chalumeau n’utilise pas d’électrode, mais un mélange de gaz qui vous permet d’obtenir une flamme stable, d’une très haute température.
Les deux gaz les plus couramment utilisés sont l’acétylène et l’oxygène qui permettent de faire fusionner les deux pièces en métal à souder.
La soudure au chalumeau permet de réaliser des assemblages robustes. Toutefois, le soudeur doit faire preuve de dextérité et posséder une bonne expérience pour obtenir un résultat de la meilleure qualité.